Renault Kangoo Express : toilettage de printemps

 

Certes, il n’y avait pas urgence. Le Kangoo Express caracolait encore en tête des ventes de fourgonnettes en Europe fin 2012, avec 17,4 % de part de marché. Mais le VW Caddy Van n’est pas loin, sans parler du duo constitué par les Citroën Berlingo et Peugeot Partner. Alors, pour garder un coup d’avance, Renault s’est penché sur son Kangoo Express, celui de 2^ème génération lancé en 2008. 5 ans et 400 000 exemplaires plus tard, voici donc la première refonte, marquée d’abord par une nouvelle face avant intégrant les code de la nouvelle identité de la marque, avec notamment un logo agrandi et verticalisé. Celui-ci trône au centre d’une calandre désormais striée et encadrée de bloc optiques plus travaillés que précédemment. A l’arrière, on note le montage des blocs optiques découverts sur la version Mercedes Citan, Renault n’ayant pas caché lors de la présentation de celui-ci que le Kangoo restylé bénéficierait du même traitement, plus efficace sur le plan de la traînée aérodynamique. Pour le reste, rien ne permet de distinguer à l’œil nu un Kangoo Express « phase II ». Pourtant Renault assure qu’il a travaillé à fond le sujet (ce dont on ne doute pas), en apportant des améliorations sur les finitions des points de soudure, la qualité des sertissages des ouvrants (rayon, régularité), la précision dans l’application des mastics de carrosserie et l’amélioration de l’acoustique (bruits d’airs et de moteur). On imagine sans mal que l’arrivée du Mercedes Citan sur les lignes du Kangoo n’est pas étranger à ces améliorations, et nul ne s’en plaindra !

Configuration 3 places avant

Le changement le plus notoire à l’intérieur du Kangoo Express concerne l’arrivée d’une configuration 3 places avant, à l’instar de ce que propose PSA sur certaines versions de ses Berlingo et Partner. Elle sera disponible en option dès avril 2013 sur les 3 longueurs (sauf Kangoo Z.E., Kangoo Maxi Z.E. et Kangoo Maxi 5 places) et, si Renault n’a pas encore diffusé de photos de cette cabine 3 places, on imagine qu’elle sera proche de celle de PSA, avec possibilité de rabattre les dossiers passagers pour profiter d’une longueur de chargement maximum. Rappelons toutefois qu’il s’agit plutôt de 2 places et demi que de 3 places, mais cet aménagement est bien pratique lorsque l’on doit transporter une personne supplémentaire hors d’un chantier ou sur quelques kilomètres.

Electronique embarquée

Dans la cabine, le Kangoo conserve grosso-modo la planche de bord qu’on lui connaît déjà. En revanche il se met au goût du jour concernant son électronique embarquée et devient même multimédia et connecté avec l’arrivée du système multimédia R-Link (en option et de série sur la version Extra). Celui-ci offre la navigation intégrée TomTom® LIVE, déjà disponible sur Kangoo phase 1, mais aussi de nombreuses fonctionnalités comme les alertes de zones dangereuses ou les applications téléchargeables comme la lecture des emails. Côté multimédia toujours, la gamme radio évolue avec 3 niveaux possibles : l’ensemble des clients qui choisiront une radio disposeront d’une connexion USB et de la connectivité téléphone mains libres Bluetooth, le second niveau offre un lecteur CD en supplément, et le troisième dispose en plus du système Renault R-Link. c’est-à-dire du GPS « maison » de série notamment sur la nouvelle Clio dès le second niveau de finition. Il sera proposé en option sur le Kangoo express, à des tarifs qu’on imagine proches de ceux des Dacia (autour de 400 €).

Côté sécurité active, le Kangoo Express est doté de la nouvelle génération de contrôle dynamique de stabilité (ESC) associé à l’aide au démarrage en côte (Hill Start assist) et à l’Extended Grip pour une motricité accrue en conditions difficiles. Cette dernière fonction sera appréciée des professionnels habitués aux chantiers boueux. Bien sûr, le fameux girafon coulissant est toujours au catalogue, qui s’enrichit par ailleurs d’une caméra de recul avec écran intégré au pare soleil conducteur. Une solution plus économique que d’avoir à repenser l’électronique de la planche de bord. Reste à voir de quelle façon l’intégration sera faite dans le pare-soleil.

Le règne du diesel 1.5 dCi

Pas de bouleversement côté moteurs, où le diesel 1.5 dCi constitue toujours la clé de voûte de l’offre Kangoo. Les dernières versions se dotent de l’indicateur de changement de vitesse ainsi que de l’éco mode qui permet un gain de consommation pouvant aller jusque 10 %. Pour cela, le système agit sur le couple moteur, l’affichage de l’indicateur de changement de vitesse (anticipé) et la cartographie de la pédale d’accélérateur. Cette baisse de la consommation se traduit également par une diminution des coûts d’usage et du TCO, élément primordial pour les flottes d’entreprises. L’intervalle de maintenance sur le moteur de cœur de gamme passe ainsi de 2 ans / 30 000 km à 2 ans / 40 000 km, ce qui, de facto, fait baisser le coût d’entretien.

Les moteurs Energy dCi 75 et Energy dCi 90 ch affichent 4,3 l/100 km (conso mixte) et 112 g CO₂/km et le Energy TCe 115 devrait rejeter 140 g CO₂/km (homologation en cours). L’Energy dCi 110 ch est également particulièrement sobre avec des émissions de 115 g CO₂/km.

Fabriqué en France

Contrairement aux gammes VP, la gamme VU de Renault est majoritairement construite en France. Le Kangoo « phase 2 » continuera de sortir des ateliers MCA de Maubeuge qui, outre le Mercedes Citan, assure la fabrication des versions VP du Kangoo. Le site de Maubeuge abrite également une antenne de Renault Tech, qui assure la transformation ou l’aménagement des véhicules directement en sortie d’usine, selon les spécifications prévues par le client. Renault souligne que l’usine a déjà produit plus 4,9 millions de véhicules depuis 1971, dont près de 3 millions de fourgonnettes et dérivés ludospaces. Et que ses chaînes voient passer 63 versions de Kangoo et Citan, 21 versions de motorisations et 200 références de peintures !

La version électrique confirmée

Le Kangoo Express Z.E., version électrique de la fourgonnette, bénéficie aussi de toutes les améliorations citées plus haut, notamment la nouvelle face avant intégrant la nouvelle identité de marque. La différentiation entre les versions électrique et thermique est soulignée par le traitement bleuté du losange, des joncs de calandres et des allonges des feux arrière ainsi que par l’apparition de masques de projecteurs noirs.

La prise de recharge migre derrière le logo de la face avant. Le conducteur y branchera son câble fourni avec le véhicule pour une recharge en 6 à 9 heures sur une Wall Box à son domicile ou sur une borne de recharge publique. Et avec le pack « My Z.E. inter@ctive », le conducteur peut à distance sur son ordinateur ou son Smart Phone programmer la recharge de son véhicule aux heures « creuses ». Autre spécificité électrique, le Kangoo Z.E. « Phase 2 » se dote d’un avertisseur sonore spécifique « Z.E. Voice », qui avertit les piétons de l’arrivée du véhicule. Ce système se met en marche de 1 à 30 km/h (à l’arrêt, pas de son), et se révèle fort utile en zone urbaine, comme nous avons pu déjà nous en rendre compte lors de différents essais de véhicules électriques.

Fin 2012, Renault avait commercialisé plus de 7 000 véhicules électrique en Europe (4 000 en France), dont une mjorité de Kangoo Express Z.E.

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