Mercedes Sprinter : Aux normes Euro VI

Sur le plan du style, la face avant est entièrement refaite, avec pour points notoires des optiques plus anguleuses, une calandre plus verticale et un capot placé plus haut. Les pare-choc sont également plus prononcés, et le tout donne à l'engin à une personnalité très affirmée, virile et imposante. Ce parti pris esthétique, ostensiblement dynamique, accroît la stature du véhicule, et c'est bien sûr l'effet voulu.

A l'arrière, les feux sont désormais dédoublés, et l'intérieur a lui aussi droit à des retouches substantielles. Nouvelles sellerie et garniture, jante du volant plus fine, volant multifonctions à l'occasion, commande de boîte repensée, chrome en option pour la décoration : le constructeur le dit lui-même, il a mis l'accent sur le confort, et il n'y a aucune raison de ne pas le croire sur parole, le connaissant. L'équipement s'enrichit d'une installation audio dernier cri – interface Bluetooth avec clavier et annuaire téléphonique, infodivertissement complet, ce genre de choses... - et d'un navigateur GPS fourni par la maison Becker, gage d'un produit de haute qualité. A voir comment tout cela se répartit dans la gamme, entre éléments livrés en série et options.

Emissions polluantes en baisse

Le grand chambardement se poursuit sous le capot. Premier constat, Mercedes garde l'existant, à savoir les quatre moteurs diesel en exercice sur le marché français, lesquels délivrent les mêmes puissances qu'au précédent épisode. Rappelons que la gamme s'organise autour d'un quatre cylindres 2.2 décliné sous trois variantes fournissant respectivement 95, 129 et 163 ch, auxquelles s'ajoutent un V6 3.0 fort de 190 ch. Dans les faits, le constructeur s'est surtout employé à réduire la consommation de ces mécaniques. Le processus d'injection de combustion a été retravaillé, la pression du turbo également, la routine pour ce constructeur qui s'est plus précisément penché sur la question des émissions polluantes.

Mercedes a fait la traque aux oxydes d'azote, les nocives Nox, en recourant à la technologie dite SCR (réduction catalytique sélective, en bon français), laquelle consiste à envoyer de l'urée, pour la circonstance baptisée AdBlue, dans les gaz d'échappement. Les moteurs de ce type, regroupés sous l'appellation BlueTec, équipent déjà bon nombre de voitures particulières de la marque, et c'est la première fois qu'ils prennent place sous le capot d'un utilitaire. Le Sprinter ainsi motorisé, toujours est-il, répond à la très drastique norme Euro VI, une première là encore dans le monde des véhicules professionnels. Pour clore le sujet, Mercedes a abaissé le châssis du Sprinter, au plus grand profit de son profil aérodynamique, et le tout additionné donne une consommation en cycle mixte de 6,3 l/100 km en ce qui concerne le fourgon.

« Crosswind Assist »

Mercedes, enfin, ne serait pas Mercedes sans ses innombrables « gris-gris » électroniques. Le Sprinter bénéficie ce faisant de cinq nouvelles aides à la conduite, la plus innovante étant la stabilisation du véhicule en cas de vent latéral, alias Crosswind Assist – moins de sensibilité au vent, en clair -, d'autant plus qu'elle est fournie en série. Le dispositif de prévention des collisions, la surveillance de l'angle mort, le contrôle des faisceaux de phare et le maintien dans la file de circulation, tous éléments connus mais rarement proposés ensemble sur un utilitaire, restent quant à eux des options.

Le Sprinter « new look » sera à l'essai dans notre prochaine édition, avec en paquet cadeau la gamme détaillée et, cela va sans dire, les prix. Les commandes seront ouvertes dès le mois de juin pour des premières livraisons à partir de septembre. Mercedes avoir effectué plus de 8 millions de kilomètres de tests d’endurance avant le lancement de cette nouvelle mouture de Sprinter.

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