Isuzu D-Max Space Planet 4x4 : Le prix, mais pas seulement
Publié le 14 Novembre 2013
Le D-Max, c'est une constante : des prix imbattables dans la catégorie des gros pick-up, et la remarque vaut pour la nouvelle génération. Plus imposante que la précédente, et ce faisant, apte à rendre d'immenses services en raison d'une benne en rapport.
La lecture de l'Auto-Journal est toujours instructive, et donc recommandée. Dans le numéro daté du 11 juillet dit « Spécial Salon 2014 », qui recense et détaille toutes les voitures vendues en France, on y apprend que le constructeur japonais Isuzu « a généré, en 2012, un chiffre d'affaires mondial de plus de 10 milliards d'euros, soit une hausse de 23 % par rapport à 2011. » Rien que ça. Avec une gamme réduite, utile précision, laquelle ne retient plus de voitures particulières définies comme telles – à une époque pas si lointaine, Isuzu, propriété de General Motors, faisait des 4x4, distribués en France pour certains.
L'exploit n'est pas mince et donne ce faisant matière à réflexion. Sur l'état du réseau français du constructeur, notamment, présent dans toutes les régions avec quelques points de vente ici et là, mais en deçà de ce que ces mirifiques résultats peuvent laisser espérer. En clair, Isuzu a le compte en banque suffisamment approvisionné pour développer ledit réseau de manière plus substantielle. Son produit phare a, au demeurant, tout ce qu'il faut en magasin pour lui faciliter grandement la tâche pour tout un tas de raisons, à commencer par ses prix très compétitifs. Son nom : D-Max. C'est un pick-up, entièrement renouvelé il y a un an.
Prix compétitifs
Les prix, le mot est lâché. Autant commencer par l'aspect le plus sympa de l'affaire, avant même de faire les présentations et de mettre le moteur en marche. Le D-Max a en effet pour première vertu de se vendre à des tarifs qui défient l'ensemble de la concurrence. C'est, pour faire simple,le moins cher des gros pick-up disponibles en France. Et ce, de bout en bout de la gamme, laquelle débute à 15 900 € pour culminer à 29 940 €, ces prix étant exprimés hors taxes bien entendu. De l'engin dépouillé de tout au véhicule équipé pour accueillir décemment une équipe de football sous capitaux qataris – voir le détail de la gamme plus loin, le D-Max en propose pour tous les goûts. Ces tarifs, c'est à noter, se rapportent à un pick-up qui ne décline qu'une seule motorisation, forte de 163 ch. En d'autres termes, les variantes les moins chères du D-Max sont plus puissantes que leurs concurrentes directes, toutes animées par des moteurs retenant moins de chevaux. Démonstration.
En comparant ce qui est comparable, la gamme 4x4 du D-Max débute à 19 200 € HT, contre 19 900 € HT pour le Mitsubishi L200 de 136 ch, 21 900 € HT pour le Ford Ranger de 125 ch et 23 220 € HT pour le Volkswagen Amarok de 140 ch. Seul pick-up à proposer une transmission 4x2 avec le D-Max, le Toyota Hilux se vend en premier prix et ainsi équipé à 17 370 € HT avec un moteur libérant 120 ch. Et pour n'oublier personne, le Nissan Navara, qui ne décline pas de carrosserie simple cabine, est facturé 21 605 € HT en entrée de gamme « cabine allongée » avec 144 ch sous le capot. Le D-Max pareillement profilé demande 21 300 € HT avec 19 chevaux supplémentaires. A l'autre bout du spectre, et avec des prix exprimés toutes taxes comprises ce coup-ci, la comparaison n'est même plus possible. Le D-Max plafonne alors à 35 800 € TTC, loin, très loin, des 40 000 € et des poussières réclamés par les Ranger, Navara, Hilux et Amarok, certes plus puissants que lui à ce niveau de gamme. Seul le L200 se tient dans les mêmes eaux que le D-Max, à un prix légèrement supérieur, avec 15 chevaux en sus. Bref, inutile de faire un dessin...
Plus imposant
Bas prix, en l'occurrence, ne veut pas dire produit au rabais. C'est même tout le contraire. Outre un style tout en angles vifs, très tranché et aussi dynamique qu'agréable à regarder, cette nouvelle génération du D-Max fait en effet valoir un physique autrement plus imposant que celui de la précédente. L'engin a, de fait, gagné 26 cm en longueur pour atteindre 5,30 m, une valeur qui l'inscrit désormais dans la catégorie « poids lourds » de ce genre automobile. Ce qui n'est pas sans conséquences, somme toute bénéfiques, sur les cotes de sa benne.
Encore que cela dépend du type de carrosserie. En simple et double cabine, le D-Max revendique l'une des bennes les plus longues de l'espèce, une bienheureuse qualité qui s'évapore avec la carrosserie « cabine approfondie », ici à l'essai. Dans ce cas précis, la benne du D-Max est, curieusement, plus courte que celles de la concurrence dans la même configuration. Pas de grand-chose, de l'ordre de un centimètre par rapport au L200 et au Hilux, mais le fait est... En largeur comme en hauteur, cette benne, toujours est-il, ne sort pas « des clous », dans un sens comme dans l'autre. La charge utile, en revanche, figure sur le haut du panier, juste en dessous de ce que produit en la matière le Ford Ranger, chargeur hors normes. Compter au-delà d'une tonne quelle que soit la carrosserie adoptée, jusqu'à 1 155 kg pour la simple cabine équipée de la transmission 4x2. La cabine approfondie, alias Space, s'en tient à 1 105 kg, ce qui est déjà beaucoup. Isuzu connaît la musique.
Le japonais sait aussi faire des moteurs. C'est même un spécialiste du diesel et il faut reconnaître qu'en ce qui concerne le gros quatre-cylindres 2.5 du D-Max, il s'est surpassé. Les deux turbos posés l'un sur l'autre, en étage, résument tout. On a affaire à de l'ouvrage sophistiqué, fignolé, mis en valeur par la puissance et, plus encore, par le couple libéré. Soit respectivement 163 ch et pas moins de 400 Nm, disponibles dès 1 400 tr/mn dans le second cas. Autant dire très tôt, mais pas tout de suite. A bas régime, ce moteur a en effet du mal à se réveiller. Après, il « pète la forme ». Montées en régime tout en force, souplesse livrée en quantité industrielle, ressources inépuisables et tempérament bien trempé, ce diesel déborde d'énergie et emmène l'engin avec un bel enthousiasme. C'est sympa, mais il convient de garder un œil en permanence sur le compteur de vitesse si l'on tient à ses douze points... La boîte mécanique « étagée long » sur les derniers rapports calme les ardeurs de la mécanique, et c'est heureux, car la consommation reste maîtrisée.
A ce sujet, le constructeur donne 7,4 l/100 km en cycle mixte, et partant de ce chiffre, le D-Max se montre, sur le papier, plus sobre que la plupart de ses rivaux, même ceux qui sont moins puissants que lui. Seul le Volkswagen Amarok est encore moins gourmand, quelle que soit la motorisation. Pour notre part, nous avons brûlé 52 litres de gazole pour 600 km parcourus, ce qui donne une consommation moyenne de 8,7 l/100 km. Un résultat enviable pour en véhicule de cette nature.
Pick-up pur jus
En mouvement, le D-Max reste un pick-up pur jus. Stable en ligne droite, uni dans les changements de cap répétés, en proie au roulis dans les virages, rien d'exagéré cependant, muni d'un train avant un rien pataud mais précis, guidé par une direction solidement maintenue en son point-milieu, ni trop lourde ni trop légère, mais manquant d'un zeste de ressenti : voilà un engin bien fait et bien pensé, qui ne sort pas de l'ordinaire de l'espèce malgré tout. Il n'en demeure pas moins facile à appréhender et rassurant. Le D-Max met en confiance son conducteur, et c'est tout ce qui compte. La remarque vaut pour le freinage, progressif, efficace et suffisamment endurant. Toutefois, et lors d'un freinage appuyé à 110 km/h environ, le véhicule mis entre nos mains n'a pas manifesté toute la stabilité requise, c'est à noter. Enfin, trépidations, chocs, secousses et autres mouvements de caisse intempestifs inhérents aux pick-up – c'est la loi du genre – sont ici bien contenus. En résulte un confort de roulage de bon aloi, même sur chaussées dégradées. Dans certaines limites, bien sûr...
Pour clore le sujet, le D-Max recourt à une transmission intégrale enclenchable, en bon pick-up qu'il est. En clair, il évolue à l'aide de ses roues arrière la plupart du temps, le dispositif 4x4, dépourvu de différentiel central, ne s'activant que sur les sols meubles, pistes en terre y comprises. Armé de tout l'outillage nécessaire, à commencer par le réducteur, et d'une garde au sol de 23 cm, le D-Max se transforme alors en tout-terrain de la meilleure espèce, reconnu comme tel par les pratiquants. Les professionnels, à ce propos généralement moins exigeants, sont du coup bien servis.
Portes antagonistes
Pour le reste, le D-Max sait se montrer accueillant. L'espace ne manque pas à bord, du moins au places avant pour ce qui est de la carrosserie cabine approfondie dite Space. Vaste, l'espace dégagé derrière les sièges, auquel on accède par des portes arrière antagonistes – c'est nouveau, sur le D-Max –, peut, ce faisant, emmagasiner plusieurs bagages ou toutes sortes d'objets en grande quantité. Quant à y installer deux personnes, c'est une autre affaire. Deux strapontins étroits en guise de banquette, aucun maintien latéral, un espace aux jambes qui oblige à plier les genoux sous le menton : les places arrière ne s'utilisent qu'à l'occasion de très courts trajets. Le D-Max Space, cela étant, est défini comme un pick-up quatre places, ce qui, dans la pratique, demeure tout théorique.
A part ça, rien de malveillant à signaler. Le design de la planche de bord est sobre, sans chichis, les plastiques tous rigides ne heurtent pas la rétine, leurs assemblages non plus, cela respire même la robustesse, les commandes sont placées là où elles doivent l'être, le levier de vitesses tombe bien en main, l'instrumentation est simple et immédiatement compréhensible et les rangements sont vastes et bien situés. A ce sujet, un bac fermé surplombe la console centrale et deux boîtes à gants percent la planche de bord à droite. Le D-Max a le sens pratique. La position de conduite n'appelle elle aussi guère la critique, à l'absence de réglage en hauteur du siège près sur cette finition « Planet ». Ledit siège s'avère, effectivement, haut perché. Pour compenser, le volant se règle dans les deux sens, et ça, ça compte. Bon nombre de pick-up ne bénéficient pas d'un tel luxe.
Jean Bourquin - Photos Franck Chazot
La gamme Isuzu D-Max
La gamme du pick-up D-Max est on ne peut plus simple : un seul moteur, un seul empattement et une seule longueur pour les trois types de cabines proposées – simple dite « Single », approfondie dite « Space » et double dite « Crew ». Ce pick-up, contrairement à la plupart de ses congénères vendus en France, est disponible avec une transmission 4x2, en carrosserie simple cabine uniquement. Laquelle peut recevoir, bien sûr, la transmission 4x4 en alternative. La boîte automatique est proposée sur les variantes cabine approfondie et double-cabine, sur les finitions Solar et Quasar, cette dernière étant réservée à la carrosserie « Crew ». Voici les prix, par type de carrosserie.
Simple cabine « Single » - Benne : 2 305 mm - charge utile : 1 155 kg en 4x2, 1 105 kg en 4x4
4x2 Satellite : 15 900 € HT - 4x2 Satellite A/C : 16 500 € HT - 4x4 Satellite A/C : 19 200 € HT.
Cabine approfondie « Space » - Benne : 1 795 mm ; charge utile : 1 105 kg
Satellite : 21 300 € HT - Planet : 23 850 € HT - Solar : 25 200 € HT - Solar BVA : 26 340 € HT.
Double-cabine « Crew » - Benne : 1 552 mm ; charge utile : 1 055 kg
Satellite : 22 200 € HT - Planet : 24 300 € HT - Solar : 26 400 € HT - Solar BVA : 27 540 € HT - Quasar : 28 800 € HT - Quasar BVA : 29 940 € HT.
Les équipements de série
Equipements de sécurité communs à toute la gamme : ABS avec aide au freinage d'urgence, antidérapage ESP, antipatinage TCS, 6 airbags.
Satellite (les trois carrosseries) : Climatisation manuelle, phares halogène, rétroviseurs réglables manuellement, verrouillage centralisé à clef, vitres AV électriques, volant réglable en hauteur et profondeur - 4x2 Single entrée de gamme (en moins) : climatisation et réglage en profondeur du volant - 4x2 Single : jantes acier 15 pouces - 4x4 toutes carrosseries : jantes acier 16 pouce - Space : lunette AR dégivrante ; ouverture des vitres AR à compas - Crew : barres de toit ; vitres AR électriques
Planet (en plus/Space et Crew) : Accoudoir central, autoradio-CD WMA/MP3 avec prise USB et 4 HP, feux projecteurs, jantes alliage 16 pouces, lunette AR dégivrante, rétroviseurs électriques et rabattables électriquement avec rappel de clignotant, verrouillage centralisé télécommandé, vide-poches derrière les sièges AV.
Solar (en plus/Space et Crew) : Projecteurs antibrouillards, ciel de pavillon avec porte-lunettes et éclairage temporisé, installation audio avec interface iPhone/Bluetooth et 2 HP (6 au total), jantes alliage 17 pouces, pare-chocs AR chromés, régulateur de vitesse, siège conducteur réglable en hauteur, volant multifonction gainé de cuir.
Quasar (en plus/Crew uniquement) : Climatisation automatique, fermeture à clef de la benne, installation audio multimédia avec écran tactile et caméra de recul intégrée, marchepieds, sellerie cuir, siège conducteur électrique, sièges chauffants.
Fiche technique - Isuzu D-Max Space
Moteur
Type : diesel biturbo, 4 cylindres en ligne, 16 soupapes. 2499 cm3
Alimentation : injection directe Common Rail
Puissance : 163 ch à 3 600 tr/mn
Couple : 400 Nm de 1 400 à 2 000 tr/mn
Puissance fiscale : 8 CV
Transmission
Type : 4x4 enclenchable
Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports + réducteur
Direction
Type : crémaillère, assistance hydraulique
Diamètre de braquage : 12,2 m
Freinage
ABS avec aide au freinage d'urgence
AV : disques ventilés
AR : tambours
Antidérapage ESP : série
Suspensions/pneumatiques
AV : double triangulation, ressorts hélicoïdaux
AR : essieu rigide, ressorts à lames
Pneumatiques : 245/70 R16
Consommations/performances
Stop-start : non
Conso. urbaine/extra-urbaine/mixte : 8,9/6,5/7,4 l/100 km
Emissions de CO2 : 194 g/km
Réservoir : 69 l.
0 à 100 km/h : nc
Vitesse maxi : 180 km/h
Dimensions
Longueur : 5 295 mm
Largeur : 1 860 mm
Hauteur : 1 780 mm
Empattement : 3 095 mm
Garde au sol : 225 mm
Capacités benne
Longueur : 1 795 mm
Largeur utile : 1 530 mm
Hauteur : 465 mm
Poids
Poids à vide : 1 895 kg
Charge utile : 1 105 kg
PTAC : 3 000 kg
Poids remorquable freiné/non freiné : 3 000/750 kg